Ce lundi 12 octobre, avait lieu, devant le rectorat de Poitiers, une manifestation de soutien aux 4 enseignantEs de Melle, victimes de répression. Comme nous l’avons déjà exprimé sur ce site, ces enseignantEs sont sanctionnéEs pour avoir exercéEs leur droit de grève, de lutte, contre le BAC « Blanquer ».
Ce n’est pas la première fois que nous nous retrouvons à Poitiers pour cette cause, en juillet dernier quelques 300 personnes s’étaient rassemblées, et une délégation avait été reçu par la rectrice, sans que cela ne modifie quoi que ce soit.
C’est pour cela qu’il était urgent de rassembler plus largement afin que le rapport de force s’inverse, et pour pousser le rectorat à retirer ses sanctions. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel, des syndicalistes de Sud Educ, de la FSU, de la CGT éduc’action, de FO… mais aussi des militantEs du mouvement social (Gilets jaunes, syndicalistes hors éducation nationale, militantEs de l’écologie radicale, etc.).
La présence de Philippe Poutou, porte-parole national du NPA a aussi permis de faire parler de l’affaire, la médiatiser, la rendre connue du plus grand nombre. Il était par exemple invité de France Bleu Poitou ce lundi matin. Ainsi, l’injustice dont sont victimes les 4 de Melle se discute sur la place publique et pas dans les couloirs du rectorat.
La bagarre menée par les 4 de Melle et leurs soutiens va, en réalité, bien au-delà de ce cas-là. Les répressions contre les militantEs, les personnes qui se battent, relèvent la tête, sont légions dans le pays. Le tournant autoritaire et sécuritaire pris par le pays, au moins depuis Hollande/Valls et amplifié sous Macron, vise à nous enlever l’envie de résister à leur politique anti-sociale et anti-écologique. C’est pour cette raison qu’il faut soutenir toutes les mobilisations et tenter de coordonner ces luttes, afin de converger vers un grand mouvement de lutte contre la répression et pour les libertés individuelles et collectives.