5 rassemblements été organisés dans le département de la Vienne ce 10 novembre (dont un à Poitiers avec environ 150 participantEs. Retrouvez quelques photos ci-dessous).
Non, rien n’est maîtrisé comme le prétend Blanquer !
Ce jour un rassemblement s’est tenu devant le Rectorat de Poitiers suite à un appel national à la grève par 5 syndicats de l’enseignement afin d’alerter sur la nécessité d’un plan d’urgence pour l’Education Nationale, tant sur le plan sanitaire que face aux attaques contre les personnels et leurs statuts et exiger des mesures de protection efficaces pour tous les personnels comme pour les élèves, ce que le protocole annoncé ne permet absolument pas. Ils réclament de réels moyens et des recrutements.
La politique d’austérité menée depuis des années, et perpétuée par ce gouvernement, met directement les personnels, les élèves et leur famille en danger face à la propagation du virus. Le manque de remplaçants criant depuis des années ne permet même plus de faire face aux congés maternité prévus (une équipe a ainsi refait les classes car l’administration n’est pas en mesure de garantir le remplacement chaque jour), aux compléments de service de collègues travaillant à temps partiel (par exemple, depuis le début d’année, une journée par semaine dans une classe n’est pas assurée de façon systématique, et jamais par le même remplaçant), cela aggrave donc la pression sur les personnels et les conditions d’enseignement pour tous dans un contexte sanitaire difficile. Dans la Vienne, les signalements au RSST (Registre Santé et Sécurité au Travail) n’ont jamais été si nombreux et révèlent la souffrance et la mise en danger au travail dans les écoles, collèges et lycée directement liées à l’impréparation totale du Ministère dans le protocole soi disant renforcé, mais qui n’a rien changé à celui d’avant, seul le masque pour les élèves à partir de 6 ans a été ajouté (pour rappel, le protocole avait été allégé le 21 septembre).
Face à la propagation du virus, et à l’absence de mesures protectrices de la part du Ministre, qui annonce le respect de la distanciation « quand c’est possible » avec un protocole impossible à mettre en oeuvre, les enseignants, tout comme les parents d’élèves, un représentant FCPE était présent également à ce rassemblement, demandent de façon urgente le recrutement d’enseignants, comme peut le permettre la liste complémentaire aux concours, afin de permettre un enseignement en présentiel allégé, en demi-groupes, et éviter ainsi la fermeture à terme des établissements.
En maternelle aussi la situation est difficile et demande aux Atsem, à moyens constants, beaucoup plus de nettoyage et de désinfection.
Suite aux mobilisations d’enseignants et de parents d’élèves dès le 2 novembre, et sur proposition d’équipes enseignantes, le ministre a accordé une organisation en demi-groupes dans certains lycées, laissant ainsi au local la responsabilité de la protection des élèves et des personnels sans prendre des mesures nationales et en continuant de communiquer que tout est maîtrisé, qu’il n’ y a pas de contaminations via les établissements. Ce qui est possible dans un établissement doit pouvoir l’être partout afin de protéger l’ensemble de la communauté éducative, les élèves et leur famille.
La colère et l’inquiétude chez les enseignants est réelle et un préavis de grève est annoncé pour toute la période jusqu’au 18 décembre.
Maryse Ferreira