Culture. « Mamie Luger » de Benoît Philippon un polard poilant mais pas que…

6h du mat’ elle défouraille à tout va contre son notaire de voisin et contre la flicaille. C’est parti pour 350 pages où cette mamie, entre tatie Danielle, Carmen Cru et les papis des vieux fourneaux va nous conter sa vie lors de la garde à vue qui va suivre. C’est parti pour beaucoup de fous rires mais aussi beaucoup de tendresse pour cette mamie qui a eu une vie bien remplie. Une vie de femme libre qui a traversé le 20ème siècle, tous ses chamboulements, mais aussi le début du 21ème car la mamie à 102 ans. Une vie de femme qui a eu beaucoup de mal avec la gente masculine mais qui ne s’est jamais laissée faire, sauf quand elle le désirait. La patriarcat tue peut-on lire sur des pancartes dans les manifs, mais des fois, les moyens radicaux que la morale réprouve, sont aussi employés par Mamie Luger. L’inspecteur qui mène l’interrogatoire ira de surprise en surprise. Il passe par plusieurs stades tout au long de la garde à vue : il compatit, il pense à la légitime défense… Mais ça reste tout de même un flic et même si parfois il a de l’empathie, il ne peut pas approuver Berthe (le prénom de la mamie) qui reste droite dans ses bottes. Et quand on comprend pourquoi ça défouraille tant dès le début du roman, on ne peut que rêver d’avoir une mamie comme ça, qui ne supporte pas les injustices.
L’écriture est rythmée, il y a beaucoup de dialogues, un vrai plaisir pour occuper très agréablement nos journées.
Thierry

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