Ce samedi 15 février 200 personnes étaient présentes à la ZAP (zone d’accueil poitevine) l’événement organisé par les états généraux des migrations (EGM). Une action a d’abord eu lieu devant la mairie où de nombreux messages ont été marqué à la craie. Puis la soirée a continué aux salons de blossac. D’abord avec des témoignages de migrants, ensuite avec une table ronde d’élus puis des questions et prises de parole du public.
Plusieurs militant.e.s du NPA (activés et actives dans la solidarité avec les migrants.e.s) ont participé à cet événement.
Voici l’intervention de Manon Labaye lors du débat :
« On entend en permanence parler de crise migratoire mais ce n’est pas une crise migratoire c’est une crise de l’accueil des migrants.
Depuis des années même des dizaines d’années nous subissons les politiques xénophobes et racistes des différents gouvernements et de l’extrême droite. D’ailleurs il y a quelques jours le Rassemblement National de Poitiers a été jusqu’à publié un communiqué demandant l’expulsion de la famille nigériane de condorcet.
Parallèlement on se retrouve dans une situation où ce sont des personnes qui viennent en aide aux migrants qui subissent de la répression.
Et pourtant la solidarité continue d’exister, le nombre de personnes présentes ici ce soir en est la preuve.
Face à ces politiques il faut apporter une réponse collective, il faut qu’on se mobilise et qu’on se batte ensemble pour imposer une autre société. Une société basée sur la solidarité.
Il y a urgence à imposer l’arrêt des expulsions. Il y a urgence à imposer la liberté de circulation et d’installation. Il y a urgence à imposer l’accueil des migrants et la régularisation de tous les sans-papiers. Je dis bien TOUS les sans-papiers, peu importe l’âge, peu importe la nationalité, peu importe la raison pour laquelle il quitte leur pays.
Les collectivités locales doivent prendre leurs responsabilités. Le maire de Poitiers doit prendre ses responsabilités au lieu de renvoyer la balle à l’Etat. Les beaux discours sur l’humanité et la fraternité ne suffisent pas s’il n’y a pas d’actes politiques qui vont avec.
La municipalité peut faire des choses.
Tout d’abord soutenir financièrement et logistiquement les associations qui viennent en aide aux migrants. Mais aussi soutenir les squats existants ce qui n’a pas été le cas avec le collectif La Maison qui a finalement été expulsé. Il faudrait également ouvrir un restaurant solidaire qui permettrait de bénéficier de 2 repas gratuits par jour.
Et surtout réquisitionner les logements vacants. On sait que toutes les nuits à Poitiers il y a environ 80 personnes qui dorment dehors alors qu’il y a environ 5000 logements vacants…
Chacun doit avoir un toit pour vivre dignement. Aujourd’hui seul le travail des différentes associations et collectifs permettent ce minimum d’accueil. Bravo et merci à celles et ceux qui permettent que cela se fasse. »