Grand Poitiers : un premier (petit) pas pour les bus gratuits, mais il faut aller (beaucoup) plus loin !

La nouvelle équipe municipale de Poitiers, autour de Léonore Moncond’huy, annonce que des mesures sociales ont été prises concernant la politique de transports collectifs.

D’abord nous pouvons constater que 4 nouvelles lignes de bus sont ouvertes pour relier Poitiers à Bonnes, Chauvigny, Pouillé et Dissay.

L’information majeure reste néanmoins l’annonce de la gratuité des bus cet été entre 22h et 4h du matin, ainsi que la gratuité totale et tout le temps (enfin durant l’été) pour les moins de 25 ans.

Nous pouvons avoir deux types de réaction suite à ces mesures.

La première, positive, qui montre que la question de la gratuité des bus fait son chemin. Elle n’est plus une idée saugrenue et elle est reprise de plus en plus largement, même si cela est partiel. Par ailleurs la proposition pour les moins de 25 ans est une vraie mesure sociale même si nous pensons qu’à minima il faudrait aussi que les chômeurs/ses, les précaires, les retraitéEs puissent en bénéficier.

La deuxième réaction, disons, est une forme d’impatience. Face à la période chaotique qui vient, si des changements radicaux ne sont pas pris en matière d’écologie et de réponses sociales nous allons droit à la catastrophe. La réponse ne peut pas être de faire dans la demi-mesure, il faut au contraire révolutionner la vie de tous les jours. Le déplacement est ici un enjeu de société des plus importants.

Certes, les choses peuvent encore évoluer mais le découpage en catégories avec des « ayants droits » à la gratuité et les autres ne va pas changer fondamentalement les pratiques. Au mieux c’est une mesure sociale pour les moins de 25 ans, et c’est déjà ça. Mais c’est aussi du gâchis devant la possibilé de faire mieux.

L’idée des bus gratuits entre 22h et 4h du matin est une fausse « bonne proposition » de gratuité. Les vrais besoins se situent sur les horaires de travail, d’école et de fac (même si pendant l’été, bien entendu, les établissements scolaires et l’université sont fermées).  Il faut aussi réfléchir à mieux relier les communes de Grand Poitiers au CHU via les réseaux de bus gratuits.

Une fois encore, à minima, il aurait fallu mettre la gratuité totale et pour toutes et tous tout l’été, notamment pour lutter contre les périodes de grandes chaleurs et avoir une vraie politique d’incitation à ne pas prendre sa voiture. Au contraire de ce choix audacieux, nous restons dans des logiques de gestion qui ne peuvent pas répondre aux enjeux de la période. Plus que jamais nous devons rassembler les forces anticapitalistes pour faire changer les choses le plus vite possible, sur des bases les plus à gauche possibles.

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