Ce samedi 9 octobre, à Poitiers, Julien Salingue, de la direction du NPA, est venu pour introduire deux temps de formation.
Le matin, sur la Palestine, avec l’histoire du sionisme et des luttes palestiniennes.
L’après-midi sur le « campisme », concept peu connu en dehors des sphères militantes de la gauche radicale et causant bien des dégâts politiques.
Une vingtaine de camarades y ont participé, certainEs toute la journée, d’autres seulement une demi-journée. En moyenne 17 personnes assistaient aux topos et débats. Des délégations de Charente, Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et bien sûr de la Vienne avaient fait le déplacement. Notons aussi la présence de quelques sympathisantEs.
Colonialisme, sionisme, nationalisme, racisme, extrême-droite : Julien a su démontrer à quel point la question israélienne n’est pas religieuse mais politique. Le sionisme n’est pas une religion, c’est un projet politique, nationaliste, colonialiste. Aussi, la lutte pour la reconnaissance des droits des palestinienNEs, contre le sionisme, ne peuvent nullement être assimilés à de l’antisémitisme. Par ailleurs, notre courant politique est clairement opposé à tous les racismes : un racisme alimentant l’autre, combattre l’un c’est forcément combattre l’autre. Nous réaffirmons clairement notre position : pour l’auto-détermination des peuples de Palestine. Et pour se faire, à notre échelle, participer à la solidarité, aux luttes et aux actions de type BDS mais aussi de popularisation de la cause palestinienne.
Binaire : c’est le mot qui est souvent revenu pour caractériser le campisme. Une position politique en partie héritée du stalinisme, au moment de la guerre froide et de l’affrontement entre deux blocs. Il fallait alors choisir son camp… « l’ami de mon ennemi étant mon ennemi ». Puis, avec la chute de l’URSS, la perpétuation de ce mode de pensée a continué, se transformant toutefois plutôt dans l’idée que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », et emmenant à des positionnements absolument scandaleux, de soutien à la Russie de Poutine contre l’Ukraine ou la Géorgie, ou à Assad contre les USA, alors que le dictateur syrien faisait couler le sang de son peuple en lutte pour plus de démocratie et de droits sociaux…
Cette journée fût riche pour les nouvelles et nouveaux militantEs mais aussi pour les plus ancienNEs. Ce genre de temps politique est extrêmement utile pour forger une cohésion politique, un socle commun entre camarades d’une même organisation, mais aussi pour donner des armes historiques, géopolitiques, afin de tenir une position de classe et internationaliste, le tout sans sectarisme. En effet, sans sectarisme car nos formations ne se limitent pas aux topos : elles s’alimentent des discussions, des questions, des doutes, des informations rapportées. L’intelligence collective, liée au savoir de camarades ayant travaillé sur des sujets spécifiques (ce qui est le cas de Julien) permettent de former des militantEs autonomes et critiques.