Droits des enfants : une lutte en structuration

Le 20 novembre, comme chaque année depuis des décennies, c’est la journée mondiale de l’enfance.

Cette journée, dont le thème en 2023 est « Pour chaque enfant, tous ses droits », a été créée en 1954 par les Nations Unies afin de promouvoir le respect et les droits des enfants.
Ces droits sont en principe définis et garantis par des textes adoptés internationalement : la Déclaration des droits de l’enfant (1959), et la Convention relative aux droits de l’enfant (1989) . Parmi ces droits fondamentaux, figure le droit à la protection contre toute forme de mauvais traitement.

Pourtant, en France, dans le pays qui s’enorgueillit d’être le berceau des Droits de l’Homme, les droits des enfants sont largement bafoués, en particulier le droit à le sécurité morale et matérielle et le droit à la protection. C’est pourquoi, cette année, le 20 novembre est également le jour de la présentation publique du rapport de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE). La CIIVISE présente le résultat de 3 ans de travaux sur ce sujet trop souvent passé sous silence, alors que 160 000 enfants et adolescentEs subissent chaque année en France des violences sexuelles. Elle fait 82 préconisations pour améliorer la prise en compte des enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles. Mais pour véritablement les protéger, il faut changer de modèle de société, en changeant le regard porté sur les enfants et les adolescentEs.

Promouvoir une société enfantiste, c’est œuvrer pour la  fin de la domination des adultes sur les enfants, pour la fin de ce système d’oppression qui établit comme normal et acceptable le continuum de violences dont sont victimes les enfants et adolescentEs lorsqu’on ne  les considère pas comme des sujets de plein droit. En effet, nombreuses sont les violences ordinaires qui touchent les enfants chaque jour, y compris dans un pays démocratique et économiquement développé comme la France : violences éducatives, remarques sexistes, déni d’autonomie, discriminations, pauvreté… Plus haut dans l’échelle des violences, mais participant de cette même logique d’objectification des enfants et adolescentEs, se situent l’inceste et les violences sexuelles.

Mobilisé sur ce thème, le NPA 86 compte bien suivre avec attention la publication du rapport de la CIIVISE et participer à la sensibilisation de la société à la question enfantiste. La tribune parue le 13/11/23 dans le Huffington Post apporte d’ailleurs un éclairage important sur le point juridique de la prescription des crimes sexuels commis sur des mineurEs.

Lien du rapport : https://www.ciivise.fr/…/VERSION-DEF-SUR-LE-SITE-1611.pdf

Lien de la tribune : https://www.huffingtonpost.fr/…/pour-l…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.