Communiqué suite à l’interpellation de camarades samedi

Le samedi 22 avril avait lieu à Poitiers un rassemblement à l’appel des proches de Serge et du comité anti-répression, pour dénoncer les violences policières de Sainte-Soline et de façon générale contre le mouvement social. Ce rassemblement avait un caractère particulier puisque de nombreux·ses proches de Serge étaient présent·es. Il y avait beaucoup d’émotion.

La répression policière s’est à nouveau invitée lors du rassemblement, et outre plusieurs gazages, la police a procédé à l’arrestation de 4 personnes, dont 1 mineur et street médic, puis les a placées en garde à vue jusqu’au dimanche en milieu d’après-midi. Parmi elles 2 camarades du NPA et un sympathisant.
Un message de la préfecture dénonce des violences et dégradations, signale 4 interpellations et remercie les policiers. Mais tout ceci n’est que de la pure communication car les gardé·es-à-vue l’ont été pour le seul fait qu’iels ne seraient pas parti·es suite à une seule et unique sommation alors qu’iels se rendaient tranquillement à leur voiture… Cela n’a pas empêché la police de les plaquer aux murs et de les menotter. L’État renforce la répression et veut des arrestations coûte que coûte pour l’exemple et pour intimider. Il est navrant que la presse locale se contente de relayer la communication de la préfecture sans chercher à recouper les faits.

Dans le même temps, la ville de Poitiers déclare qu’elle « condamne les dégradations sur la façade de l’Hôtel de Ville. Les services municipaux vont effacer les tags sur ce bâtiment, et sont à l’œuvre sur l’ensemble de la ville, avec une priorité donnée aux messages haineux, racistes, appels à la violence. ». Ce message est insultant à plusieurs niveaux, mais d’abord parce qu’il parle de « messages racistes » alors que nos luttes sont antiracistes depuis toujours, et que les militant·es présent·es participent à des mobilisations de solidarité avec les migrant·es au quotidien. Ce message est aussi insultant car il y a beaucoup d’émotion et de colère suite à la répression de Sainte-Soline, et notamment à l’état de santé de Serge. Il n’y a pas un seul mot de soutien face à la répression. La mairie EELV/PCF/Génération·s est sur une dérive totale depuis plusieurs mois, après la casse des services publics (volonté de fermer une résidence personnes âgées et une crèche familiale), elle relaie désormais tranquillement le discours sécuritaire de la préfecture.

Le NPA pense que la répression exercée par l’état et ses supplétifs s’intensifie parce que les luttes se multiplient. Ils ne nous font pas peur. Mais nous devons renforcer les mobilisations, les massifier, les radicaliser, pour obtenir des victoires sociales et écologiques, et pour continuer le combat anticapitaliste. Dans ce combat, l’État et sa police sont logiquement face à nous : notre réponse reste la solidarité entre camarades.

Communiqué du NPA Poitiers, 24 avril 2023

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