Face à la circulation du plus en plus rapide du Coronavirus, la Vienne, comme de plus en plus de départements, vient de passer en « zone rouge ».
Comme au printemps, pendant et au moment du déconfinement, on assiste à une grande cacophonie du gouvernement et des préfets. Après la débâcle de la gestion des masques, on assiste à une gestion des tests plus que chaotique. Jusqu’à nous promettre un test lowcost, le test salivaire, qui ne serait fiable qu’à 75%.
Le gouvernement ne tient guère compte des recommandations des scientifiques. En décrédibilisant les chercheurs/ses et leurs légitimes tâtonnements, il ouvre la porte aux théories complotistes les plus folles et à l’extrême droite qui surfe sur cette vague, comme en Allemagne.
Force est de constater que six mois n’ont pas suffi au gouvernement pour se préparer à une possible seconde vague : impréparation et manque de moyens restent de mise, de manière dramatique à l’hôpital.
Les deux seules réponses claires apportées par le gouvernement sont le déploiement policier pour faire respecter ses injonctions et sa volonté de tout faire pour que les salariéEs continuent d’aller au travail, quoi qu’il en coûte. Les protocoles successifs pour l’enseignement, de la maternelle au supérieur, sont révélateurs : impossibles à mettre en place sans moyens humains et matériels supplémentaires, ils placent les personnels et les usagers face à des injonctions contradictoires éprouvantes. Cet assouplissement des protocoles scolaires, qui aboutit à une diminution de la prévention, n’a qu’un objectif : éviter que les élèves ne restent à la maison pour que les parents puissent aller au boulot !
En termes de mesures contradictoires, la préfète de la Vienne n’est pas en reste. Ses dernières mesure ciblent précisément les lieux où se retrouve la jeunesse poitevine. Alors que des rues du centre-ville, tout aussi encombrées à certaines périodes de la semaine, échappent aux nouvelles restrictions. Et surtout qu’aucune mesure n’est prise pour d’autres lieux de concentration comme les les transports en commun ou les lieux d’étude.
Dans l’immédiat, le NPA 86 revendique :
– l’augmentation de la fréquence et la gratuité des bus afin que les usagerEs ne soient plus entasséEs ; le dédoublement des classes et salles de cours quand cela est nécessaire pour la continuité des cours et les embauches nécessaires pour assurer ces nouveaux services ;
– la transformation des emplois de la police municipale en emplois de médiateurs/trices, éducateurs/trices et autres personnels afin d’assurer une présence, là où c’est nécessaire, pour expliquer les mesures de bon sens pour éviter la propagation du virus.
Nous ne voulons pas de cette société où tout serait centré sur le travail et où toute vie sociale, culturelle, politique serait contrôlée, voire interdite !
Poitiers, le 24 septembre 2020