Lundi soir, Alain Claeys, maire de Poitiers, est revenu sur l’arrêté anti-pesticides qu’il avait signé la semaine précédente.
L’Etat, par l’intermédiaire de la préfecture, a jugé illégal cet arrêté. Le maire de Poitiers, droit dans ses bottes « légalistes », a donc fait le choix de reculer sur une mesure pourtant décisive pour le bien être des poitevin.e.s. Les pesticides et les insecticides sont extrêmement dangereux pour la population, ainsi que pour de très nombreuses espèces animales. Alain Claeys ne dit d’ailleurs pas le contraire. Dans Centre-Presse, il précise que « les pesticides et les nitrates sont des produits dangereux pour la santé publique », et appelle « l’Etat à agir rapidement pour protéger la population ».
On est ici en droit de se demander si le maire de Poitiers ne s’est pas, tout simplement, permis un bon coup de communication à moins d’un an des élections municipales. Un coup de com’ écologiste qui arrive au bon moment. Pour ce qui est du courage politique il eut été intéressant d’aller au bras de fer avec l’Etat, de mener un combat pour que cette préoccupation soit prise en compte.
Au lieu de ça, c’est à la population qu’Alain Claeys prend le parti de « s’attaquer », en proposant un nouvel arrêté qui vise à « destocker » les pesticides chez les particuliers. Il faut savoir que, là encore, Alain Claeys décide de ne rien faire puisqu’une loi d’interdiction de vente et de stockage des pesticides par les particuliers est déjà de vigueur. Nous nageons à nouveau en pleine communication électoraliste pour gagner quelques voix écologistes.
Le NPA de Poitiers rappelle pour sa part sa position, claire : 0 pesticide à Poitiers et Grand-Poitiers. Seule une agriculture paysanne, à taille humaine, biologique, permettra de sortir de l’impasse de la pollution des sols, des nappes, et de la contamination des hommes et des animaux. Une fois encore : nos vies valent plus que leurs profits !
Poitiers le 8 octobre 2019
