Antisocial et islamophobe : combattons ce gouvernement !

Crédit Photo : Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas

Les annonces de Gabriel Attal sont brutales en matière sociale, et s’accompagnent d’un racisme dirigé spécialement contre les personnes musulmanes ou considerées comme telles. Ces attaques violentes contre notre camp social disent bien de quel côté se situe le gouvernement : celui des patrons qui tendent la main à l’extrême droite.

Attaque contre l’assurance chômage

La précédente réforme à peine en place, une nouvelle est déjà annoncée pour encore diminuer les droits des personnes sans-emploi. En stigmatisant les chômeurEUSEs, le gouvernement cherche à monter celles et ceux qui travaillent contre de soi-disant profiteurEUSEs. Et cela pour réduire la durée d’indemnisation de plusieurs mois, augmenter la durée de travail nécessaire pour bénéficier des allocations et baisser le montant perçu. Le gouvernement a également avancé que l’assurance chômage devrait être gérée par l’État et non plus par la Sécurité sociale. 

Rappelons que l’assurance chômage, comme l’assurance maladie ou les retraites, ce sont nos cotisations  qui permettent d’assurer une sécurité de revenus aux travailleurSEs. Baisser les droits au chômage comme le prévoit Attal, c’est plonger de nouveaux foyers dans la misère en plus des millions de personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté. Nous devons construire une riposte à la hauteur.

Cadeaux au patronat et austérité pour l’Etat

En parallèle, Attal envisage des allègements de cotisations patronales au prétexte d’inciter à augmenter les bas salaires. Aucune des mesures de ce type n’a eu d’efficacité sur les embauches ou l’augmentation des salaires. Et pourtant, c’est déjà plus de 200 milliards d’aides publiques que les entreprises perçoivent, tandis que plus de 80 milliards s’échappent dans l’évasion fiscale. De l’argent il y en a – et beaucoup – dans les caisses du patronat. Mais ce n’est pas là que le gouvernement a prévu de le prendre : quand Attal annonce vouloir réduire le déficit public de 5,5% du PIB à moins de 3% d’ici 2027, il veut prendre dans les budgets des ministères et s’approprier nos cotisations sociales.

Par ailleurs, le gouvernement nous prend vraiment pour des imbéciles lorsqu’il prétend vouloir « mieux prévenir les accidents au travail » : aujourd’hui c’est au moins deux personnes qui meurent par jour à cause du travail, et ce ne sont pas des spots publicitaires gouvernementaux qui vont changer quelque chose. Il faut comptabiliser vraiment les accidents et les maladies professionnelles et sanctionner lourdement les entreprises pour les obliger à prendre des mesures.

Et pour finir dans les mesures absurdes, ce n’est pas en faisant le même travail en 4 jours au lieu de 5, comme le propose Attal, qu’on va réduire le chômage et améliorer les conditions de travail. C’est juste l’intensification encore et toujours du travail pour le plus grand bénéfice des actionnaires et des patrons.

Attaques islamophobe et tapis-rouge pour l’extrême droite

Cette violence de classe, qui s’articule avec une violence islamophobe exacerbée, donne toujours plus de gages à l’extrême droite. Les interventions d’Attal suite à l’agression d’une élève portant le voile par un proviseur sont écœurantes. Alors que la jeune femme est victime d’un comportement violent et raciste, l’État a porté plainte contre l’élève ! C’est une incitation à la violence contre toute les personnes racisées, et  de telles déclarations ne font que préparer le terrain à l’extrême droite dont les scores annoncés aux européennes atteignent déjà les 40%. 

L’ensemble de notre camp social doit réaffirmer sa solidarité et combattre ces idées nauséabondes, notamment en manifestant le dimanche 21 avril lors de la marche contre les racismes et l’islamophobie.

Le mardi 2 avril 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.