Une quarantaine de personnes s’est retrouvée autour de la table ronde organisée par différentes organisations syndicales, politiques et associatives, dont le NPA 86.
Les intervenantEs ont apporté des éléments pour comprendre la situation du système de soins en France et les enjeux de la loi de financement de la Sécurité sociale que le gouvernement vient de faire passer en force, en utilisant une fois de plus un 49-3. La situation locale qui a été dépeinte est particulièrement préoccupante, avec des services qui ne cessent de se dégrader faute de moyens. Diverses solutions ont été évoquées : l’augmentation des cotisations sociales par l’alignement des rémunérations des femmes sur celles des hommes pour atteindre l’égalité salariale, la reprise en main de la gestion des caisses de sécurité sociale par les travailleuses et travailleurs comme cela avait été pensé par le Conseil National de la Résistance, l’obligation d’installation pour les médecins pour lutter contre les déserts médicaux, le développement du salariat via les centres de santé (comme aux Trois Cités). Un communiqué du collectif DNSI concernant la suppression de l’Aide Médicale d’Etat, destinée aux personnes en situation irrégulière, a été lu, pointant les conséquences désastreuses de cette mesure inhumaine sur la santé et la vie des personnes directement concernées ainsi que sur la santé publique d’une façon générale.
La salle était très réactive : indignée par les données chiffrées prouvant le dépeçage de la sécu et les conditions de travail dramatiques du personnel soignant et non-soignant ; déterminée à s’attaquer à la racine du mal, le capitalisme ; engagée pour nous faire partager les solutions d’entraide déjà mises en place comme les transports solidaires… A l’unanimité, il a été convenu qu’il faudrait nous revoir pour approfondir ce sujet particulièrement vaste, puisque la santé est en lien avec la situation économique, sociale et environnementale mais aussi avec l’éducation, les loisirs et la culture. Et que nous devons trouver comment intéresser l’ensemble de la population à cette lutte primordiale.
Un grand merci au syndicat Sud Santé Sociaux 86 d’avoir impulsé, coordonné et animé cette table ronde, ainsi qu’à Ramon Vila, secrétaire de la fédération Sud Santé Sociaux, Bruno Percebois, médecin de PMI, Karine Rousseau-Cingal, aide-soignante et secrétaire générale de la CGT-CHU, et Pierre Fieuzal, urgentiste représentant la CGT Santé 86 et ATTAC. Tous quatre ont non seulement développé un argumentaire solide mais aussi transmis leur combativité !
SoignantEs, patientEs, on lâche rien ✊