Pour organiser une rentrée « presque normale », c’est-à-dire les enfants à l’école, les parents au boulot, les privéEs d’emploi contraints d’accepter ce qu’on leur propose, la seule mesure sanitaire prise par le gouvernement est d’imposer les masques à peu près partout…
Notre santé, pas leurs profits !
Masques obligatoires, mais payants, même pour les enfants à l’école, tout en brandissant la double menace des amendes et de la possibilité de confinements partiels… La politique de santé publique de ce gouvernement, c’est de faire retomber la responsabilité intégrale sur chaque personne individuellement. Si le masque est obligatoire, il doit être gratuit et adapté aux besoins des activités sociales. La gratuité, ce n’est pas seulement que les entreprises ou les employeurs publics équipent leurs salariéEs. Nous sommes toutes et tous également des usagerEs. La protection sanitaire doit être un droit et non un coût.
Cette crise nous a durement rappelé l’importance de défendre nos services publics, gratuits et accessibles à toutes. Cela passe notamment, comme le réclame le personnel hospitalier mobilisés en première ligne de cette épidémie, par des embauches massives de personnels dans tous les services publics (santé, éducation, transports collectifs, production et distribution de l’énergie…). Au lieu de ça, le gouvernement déverse des milliards pour aider des entreprises prétendument en difficulté et pour financer le chômage partiel et les licenciements. C’est tout le sens du prétendu « plan de relance » présenté cette semaine par le gouvernement.
Interdire les licenciements, c’est aussi former et embaucher dans les services publics les salariéEs que leurs employeurs veulent mettre au chômage. C’est imposer la diminution du temps de travail pour partager le travail entre toutes et tous. Cela passe par la discussion sur les productions de biens et de services utiles à la population, contre celles qui ne servent qu’à produire des profits et mettent en danger la santé de la planète et des être humains.
Enfin, assurer notre protection sanitaire et économique, c’est aussi combattre toutes les inégalités qui se maintiennent par des rapports d’oppressions. Les mobilisations des migrantEs, mais aussi celles de la jeunesse contre le racisme et les violences policières, ont mis en évidence le racisme d’État.
Déconfinons nos colères !
Face à la crise sanitaire et la crise économique, les plus fragiles paient le prix le plus fort. Les premierEs touchéEs par la pandémie sont les habitantEs des quartiers populaires, les premierEs licenciéEs sont les salariéEs en contrats précaires, à temps partiel, voir non déclarés. A cela s’ajoute la violence et la répression de ce gouvernement autoritaire qui tape d’abord dans les milieux populaires et sur celles et ceux qui relèvent la tête. Enfin, pour joindre le geste à la parole, ils accompagne cette violence d’un discours culpabilisateur et accusateur issu de l’extrême droite : « l’ensauvagement » repris sans complexe par Darmanin, Castex et Cie.
La meilleure réponse aux attaques ignobles de journaux d’extrême droite comme Valeurs actuelles ou le déferlement de haine sur les réseaux sociaux pouvant aller jusqu’aux menaces de mort, c’est le développement et l’alliance de tous nos combats. Soyons prêts à lutter touTEs ensemble en cette rentrée : dans la rue le samedi 12 septembre avec les Gilets jaunes, et en grève le jeudi 17 septembre comme premier rendez-vous de lutte contre la politique du gouvernement Macron-Castex. Il faudra également être massivement dans la rue le 17 octobre pour la régularisation des sans-papiers, et la liberté de circulation alors que chaque jour des centaines de migrantEs mettent leur vie en jeu en Méditerranée ou dans la Manche.
En cette rentrée, le port du masque est nécessaire mais cela ne nous fera pas taire !
Le mercredi 2 septembre 2020