En quelques mois, le gouvernement a retourné sa veste : lui qui nous présentait les masques comme inutiles, voire « dangereux », oblige maintenant à les porter sous peine d’une amende de 135 euros, avec la possibilité de 3 750 euros d’amende et 6 mois de prison en cas de « récidive » !
Toutes les mesures de protection sanitaire (tests, masques, gel…), parce qu’elles sont indispensables, doivent être accessibles librement et gratuitement pour touTEs. En effet, la majorité de la population ne peut supporter financièrement un budget aussi conséquent, particulièrement depuis le début de la crise sociale entrainée par l’épidémie.
Les salaires et les embauches stagnent toujours chez les hospitalierEs, qui ne voient pas la fin de cette crise sanitaire… Plutôt que du matériel, des augmentations et du personnel, Macron leur a offert un « défilé militaire de remerciement » le 14 Juillet, qui leur sera probablement aussi utile que les médailles de pacotille qu’il leur a distribuées. Alors que tous les scientifiques pointent une remontée inquiétante du nombre de contaminations et le début de la fameuse « 2e vague »…
Dans l’éducation, malgré les derniers chiffres alarmants d’augmentation des contaminations dans les établissements scolaires, Macron et Blanquer annoncent qu’ils prévoient une rentrée « dans des conditions quasi normales ». La circulaire de rentrée, envoyée au dernier moment, ne comprend d’ailleurs rien d’autre qu’un rappel des gestes barrières et un port du masque moins strict que celui que le gouvernement vient d’imposer dans les lieux publics clos… Une politique soit inconsciente, soit criminelle, qu’il décline par ailleurs dans l’ensemble de la fonction publique et qu’il accompagne également dans le privé.
En réalité rien de neuf. Nous n’avons rien de plus à attendre de ce gouvernement que du précédent. Face à une situation de crise sanitaire et sociale qui dure et qui se trouve encore précipitée par la politique de casse des services publics, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur la force et la solidarité de notre classe. Exigeons la gratuité des protections sanitaires : masques, tests, gel, etc. Exigeons ce que revendiquent les hospitalierEs et les soignantEs depuis bien avant le début de cette crise : des embauches, des augmentations de salaires, du matériel… Nos vies valent plus que leurs profits !
Manon Boltanski