Mobilisations importantes en défense des retraites ou sur le terrain de l’écologie, guerre en Ukraine, crises climatique et économique : ces derniers mois ont vu des évènements importants se dérouler, et des résistances se développer. Mais la situation se dégrade de plus en plus pour les classes populaires.
Un système qui nous mène à la catastrophe
Malgré un mouvement massif et unitaire contre la réforme des retraites, le gouvernement est passé en force, grâce en particulier aux outils antidémocratiques que lui donne la Ve République (49-3, 47-1…) ou à la répression policière. En nous faisant travailler deux ans de plus, il s’agit pour les classes dirigeantes de transférer des richesses vers les grandes entreprises. Le pouvoir a aussi considérablement augmenté le budget militaire, qui va passer de 44 à 69 milliards par an d’ici à 2030.
Cette logique guerrière s’inscrit dans la période, avec l’offensive de la Russie contre l’Ukraine, avec le blocage des migrantEs en mer qui cause des milliers de mortEs. Une période aussi marquée par les crises économique (récession qui démarre, inflation qui continue) et climatique (sans changement radical, les + 4°C seront atteints en 2100…) qui s’approfondissent.
Reconstruire l’espoir de transformer la société
Face à la colère et aux résistances qui se développent, la réponse du gouvernement n’est que répressive : interdiction des manifestations écologistes (contre les bassines à Sainte-Soline et contre le tunnel traversant les Alpes de la ligne TGV Lyon-Turin), dissolution des Soulèvements de la Terre (comme il l’avait fait du Collectif contre l’islamophobie en France en 2020).
Lorsque les mobilisations échouent, c’est l’extrême droite qui capte la colère, car elle représente le désespoir individuel alors qu’il faut des réponses collectives pour construire une autre société. Ce dont nous avons besoin, c’est de renforcer les luttes qui existent : pour des augmentations de salaires, comme à Disneyland ou à Vertbaudet (où les salariées ont gagné entre 90 et 140 nets mensuels) ; contre les grands projets inutiles et nuisibles qui saccagent l’environnement ; pour l’égalité des droits, en s’opposant à la raciste loi Darmanin, ou comme à l’occasion des marches des fiertés qui, cette année encore, ont rassemblé des dizaines et des dizaines de milliers de personnes.
Pour une rupture anticapitaliste
Nous avons besoin d’un plan d’urgence : pour augmenter les salaires et les indexer sur les prix qui flambent, la réduction et le partage du temps de travail, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie pour pouvoir engager une véritable transition écologique, l’ouverture des frontières, l’égalité femmes-hommes, etc.
De l’argent, il y en a, par exemple dans les poches des 42 milliardaires français dont la fortune a augmenté de 58 % en deux ans, ou du côté des entreprises du CAC 40, qui ont cumulé 152 milliards de bénéfices l’an dernier !
Il faut en finir avec Macron et tout le personnel politique qui gère le système et, pour cela, nous devons nous organiser. Nous avons besoin d’un parti unitaire et révolutionnaire, utile aux luttes sociales, pour défendre un projet de société alternatif.
C’est pour cela que le NPA est à l’initiative, avec d’autres courants, de forums anticapitalistes dont la première étape a lieu à Paris ce 2 juillet. Pour échanger et débattre dans tout le pays dans l’objectif de construire une force de rupture avec le capitalisme. Il faut prendre nos affaires en main, n’hésitez pas à y participer !
Le mardi 27 juin 2023