Dans la PQR (Centre-Presse et Nouvelle République) de ce mercredi 6 décembre, Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers, s’exprime sur la politique de la municipalité vis-à-vis de la police municipale et plus globalement de la sécurité.
La municipalité rappelle dans ces articles son opposition à l’armement de la police municipale. C’est une bonne chose. Nous sommes également pour le désarmement de la police nationale au contact de la population. Mais cela n’est pas une compétence municipale.
Néanmoins, dans ces mêmes articles, Léonore Moncond’huy se prononce sur la question de la vidéo-surveillance, sans s’y opposer clairement. La position exprimée dans Centre-Presse (la première citée) laisse même croire à une volonté de maintien. Nous pouvons lire : « nous avons du matériel qu’il convient d’optimiser » (CP) ou encore (dans la NR) « L’élue s’est dite en revanche moins rétive à l’utilisation de la vidéosurveillance, pas une solution au premier abord, car « il faut avant tout privilégier la présence humaine ». ».
Nous tenons à rappeler ici notre opposition fondamentale à la vidéo-surveillance, d’autant plus à l’heure où des milliers de manifestantEs prennent la rue contre les lois liberticides du gouvernement. Alain Claeys avait mis en place la vidéo-surveillance à Poitiers, malgré une opposition de gauche sur le sujet. Le vote contre Claeys en 2020 et en faveur d’une liste de gauche avait notamment pour but d’en finir avec cette logique sécuritaire.
Nous rappelons par ailleurs notre proposition de dissolution de la police municipale. Pour nous, tout cet argent public pourrait servir à financer des services publics utiles au quotidien (logements, aide aux plus démunis, écoles, crèches), y compris pour faire de la prévention.
Nous profitons de ce communiqué pour appeler à la manifestation unitaire contre la loi « sécurité globale » de samedi 9 janvier, à 15h devant la mairie de Poitiers.
Poitiers, le 6 janvier 2021.