À Poitiers, depuis maintenant plusieurs mois, des collages de l’extrême-droite sont monnaie courante. Cela démontre une présence dans notre ville et notre département du groupe Reconquête, et probablement de groupe néo-fascistes comme l’Action Française. Si les fascistes n’étaient pas réellement intervenus physiquement depuis des années dans notre ville (mis à par via l’invasion de la mosquée de Poitiers par Génération identitaire, mais c’était une action nationale), force est de constater que des petits groupes cherchent désormais à occuper le terrain.
Il y a d’abord eu une agression de militantEs syndicaux, en pleine manifestation. Un drapeau volé, une course poursuite, puis des coups donnés… Et, depuis quelques jours, des agressions à la fac et dans la rue voient le jour. À la fac, en s’en prenant à des militantEs reconnuEs de la gauche sociale et/ou politique. Dans la rue, pour les mêmes raisons, mais aussi parce que ceux-ci organisent des rondes, la nuit, afin de s’en prendre aux personnes collant des affiches de gauche, arrachant le visage ignoble du raciste et mysogine Zemmour.
Les fascistes haïssent les étrangers, les arabes, les musulmanEs, les juifs/ves, les asiatiques, les LGBTI, les féministes, les gauchistes… Lorsque les rats restent terrés, cette haine ne s’exprime que via des votes ou des commentaires sur les réseaux sociaux (ce qui est déjà trop!), mais désormais, avec une extrême-droite à plus de 30 % dans les sondages, avec des micros ouverts tous les jours dans les médias pour distiller la haine, les mêmes prennent confiance et cherchent à faire taire nos luttes, notre militantisme, y compris par la force.
Le NPA apporte tout son soutien aux camarades qui ont subi des violences. Nous les condamnons et appelons à une réponse politique unitaire. L’extrême-droite n’a pas à dicter sa loi : la peur doit changer de camp et très vite, ce n’est pas aux antiracistes, aux féministes, aux anticapitalistes, aux antifascistes, porteurEs de plus de libertés, d’égalité, de solidarités, de bien-être, de collectif, de raser les murs, mais à celles et ceux qui distillent la haine.
Pour en finir avec le fascisme, toutes celles et ceux qui appartiennent au mouvement social, au mouvement ouvrier, à la gauche, doivent se réunir, malgré les désaccords réels et légitimes, pour frapper ensemble afin de nous protéger mutuellement. Dans le même temps, le rôle des anticapitalistes, et le NPA s’y emploi, est de faire émerger une alternative anticapitaliste, pour en finir avec cette société inégalitaire, raciste, patriarcale, homophobe, ventre fécond de la bête immonde.
Poitiers, le 13/02/2022.